Didier de Lannoy
alias Vieux Zumbel
Kamundele na makayabo... (cookies ya Kin)Série 1
2011
Autres fronts :
Lettre d'information (Jodi) ? Cliquez sur: http://jodi.over-blog.net/
Faits divers (Ana et le Congo, série 4) ? Cliquez sur : http://anaco3.over-blog.net-----------------------------------------------------------------------------
Gentrification et land grabbing
La ruée vers la terre des gens
(31 octobre 2011)
Considérés comme des locataires ou comme des « squatteurs », les « petits », les gens de la « basse classe », n'ont même plus le droit d'être propriétaires de leurs terres ? Ni des parcelles qu'ils habitent, ni des champs qu'ils cultivent, ni des forêts où ils chassent ? De quoi que ce soit ? Ni à la ville, ni à la campagne ? Nulle part ?
On peut se poser la question...
En ville...
A Bungulu, une commune de Beni, au nord de Goma (comme dans beaucoup d'autres quartiers en voie de gentrification de différentes villes du monde : en Angleterre, en France*, au Brésil, en Chine, en Slovaquie... et même dans un « camping » de chômeurs et de retraités désargentés de l'Ardenne belge), très tard dans la nuit, des inconnus incendient les maison à toits de chaume (chaumières, masures, cabanes, baraques et caravanes) situées à proximité des villas et des immeubles de bureaux ou à appartements (ou de plages "de rêve" ou de sites touristiques "de toute beauté")... et dont les occupants ou les prétendus « propriétaires »
- Des pauvres et des vieux sans titres ni droits ! Et qui se disent propriétaires ! On peut se poser la question : propriétaires de quoi ? Quelques fripes, un makala, des casseroles et des bidons, quelques souvenirs tremblants et des photos jaunies, des poules et l'une ou l'autre chèvre, c'est tout ce qu'ils possèdent ! Des cas sociaux qui s'opposent au développement ! Des sorciers qui n'ont certainement pas leur place dans une ville moderne !
refusent de revendre leurs parcelles
- Non clôturées ! Quasi à l'abandon !
à des voisins friqués ou de céder la place à des gens plus nantis qui pourraient y construire des bâtiments "en dur" et « embellir la ville ».
Aucun court-circuit
- Une bougie, peut-être, allumée imprudemment par une vieille femme ? La pipe mal éteinte d'un vieil homme?
- Wapi ! Des incendies criminels, oui ! Les autorités autorités s'indignent mais elles laissent faire et ne cherchent pas vraiment à identifier les incendiaires (un bande de jeunes drogués, dit-on) et ceux qui les manipulent... et les incitent à « chasser les sorciers » et à bouter ces nuisibles (et ces réfractaires au progrès) hors de tous les quartiers « en voie de transformation »... appelés à devenir de nouveaux « beaux quartiers » réservés à "l'élite", à la « haute classe ».
n'est à l'origine de l'incendie de ces maisons (chaumières, masures, cabanes, baraques ou caravanes) qui, bien sûr, n'ont pas accès à l'électricité.
Et à la campagne aussi...
La rumeur (évidence ou médisance ?) veut que certaines "autorités" se proposent de confisquer, sur d'énormes étendues (plusieurs centaines de milliers d'hectares), les terres des paysans
- Ne pouvant évidemment pas se prévaloir de « titres de propriété valides » ! Devenus « occupants de fait » de leurs propres champs et des villages où ils sont nés ! Expulsables à tout moment d'un terroir hérité de leurs ancêtres !
et, comme à l'époque de l'Etat Indépendant du Congo de Léopold II, de les céder à des multinationales ou à des « banques d'investissement », de nouvelles « compagnies à charte » ... qui les « recoloniseraient » pour y développer, dans des fermes dites « modèles », une production agricole commerciale d'exportation (risquant de mettre ainsi en péril la sécurité alimentaire locale) ... ou y « cultiver des forêts », ce dont ils se prévaudraient alors
- La combiiiiiiiiiiiiine en or ! Un nouveau marché ! Plus rentable encore que le marché de la faim dans le monde, de la guerre en Libye ou du coltan au Nord-Kivu !
pour revendre très cher des « crédits-carbone » à des entreprises polluantes étrangères.
------------------
* En France aussi ? Cliquez sur ce lien qui vient de m'être envoyé par Ouardia Derriche:
alias Vieux Zumbel
Kamundele na makayabo... (cookies ya Kin)Série 1
2011
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Faits divers (Ana et le Congo, série 4) ? Cliquez sur : http://anaco3.over-blog.net-----------------------------------------------------------------------------
Gentrification et land grabbing
La ruée vers la terre des gens
(31 octobre 2011)
Considérés comme des locataires ou comme des « squatteurs », les « petits », les gens de la « basse classe », n'ont même plus le droit d'être propriétaires de leurs terres ? Ni des parcelles qu'ils habitent, ni des champs qu'ils cultivent, ni des forêts où ils chassent ? De quoi que ce soit ? Ni à la ville, ni à la campagne ? Nulle part ?
On peut se poser la question...
En ville...
A Bungulu, une commune de Beni, au nord de Goma (comme dans beaucoup d'autres quartiers en voie de gentrification de différentes villes du monde : en Angleterre, en France*, au Brésil, en Chine, en Slovaquie... et même dans un « camping » de chômeurs et de retraités désargentés de l'Ardenne belge), très tard dans la nuit, des inconnus incendient les maison à toits de chaume (chaumières, masures, cabanes, baraques et caravanes) situées à proximité des villas et des immeubles de bureaux ou à appartements (ou de plages "de rêve" ou de sites touristiques "de toute beauté")... et dont les occupants ou les prétendus « propriétaires »
- Des pauvres et des vieux sans titres ni droits ! Et qui se disent propriétaires ! On peut se poser la question : propriétaires de quoi ? Quelques fripes, un makala, des casseroles et des bidons, quelques souvenirs tremblants et des photos jaunies, des poules et l'une ou l'autre chèvre, c'est tout ce qu'ils possèdent ! Des cas sociaux qui s'opposent au développement ! Des sorciers qui n'ont certainement pas leur place dans une ville moderne !
refusent de revendre leurs parcelles
- Non clôturées ! Quasi à l'abandon !
à des voisins friqués ou de céder la place à des gens plus nantis qui pourraient y construire des bâtiments "en dur" et « embellir la ville ».
Aucun court-circuit
- Une bougie, peut-être, allumée imprudemment par une vieille femme ? La pipe mal éteinte d'un vieil homme?
- Wapi ! Des incendies criminels, oui ! Les autorités autorités s'indignent mais elles laissent faire et ne cherchent pas vraiment à identifier les incendiaires (un bande de jeunes drogués, dit-on) et ceux qui les manipulent... et les incitent à « chasser les sorciers » et à bouter ces nuisibles (et ces réfractaires au progrès) hors de tous les quartiers « en voie de transformation »... appelés à devenir de nouveaux « beaux quartiers » réservés à "l'élite", à la « haute classe ».
n'est à l'origine de l'incendie de ces maisons (chaumières, masures, cabanes, baraques ou caravanes) qui, bien sûr, n'ont pas accès à l'électricité.
Et à la campagne aussi...
La rumeur (évidence ou médisance ?) veut que certaines "autorités" se proposent de confisquer, sur d'énormes étendues (plusieurs centaines de milliers d'hectares), les terres des paysans
- Ne pouvant évidemment pas se prévaloir de « titres de propriété valides » ! Devenus « occupants de fait » de leurs propres champs et des villages où ils sont nés ! Expulsables à tout moment d'un terroir hérité de leurs ancêtres !
et, comme à l'époque de l'Etat Indépendant du Congo de Léopold II, de les céder à des multinationales ou à des « banques d'investissement », de nouvelles « compagnies à charte » ... qui les « recoloniseraient » pour y développer, dans des fermes dites « modèles », une production agricole commerciale d'exportation (risquant de mettre ainsi en péril la sécurité alimentaire locale) ... ou y « cultiver des forêts », ce dont ils se prévaudraient alors
- La combiiiiiiiiiiiiine en or ! Un nouveau marché ! Plus rentable encore que le marché de la faim dans le monde, de la guerre en Libye ou du coltan au Nord-Kivu !
pour revendre très cher des « crédits-carbone » à des entreprises polluantes étrangères.
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* En France aussi ? Cliquez sur ce lien qui vient de m'être envoyé par Ouardia Derriche:
Source (notamment): Syfia/LP (dépêcheSyfia reprise dans Le Potentiel du 24 octobre 2011)
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