samedi 31 mars 2012

km 16 (série 2) - Mokolo ya liputa (Perette et le pot au lait ? Eza na tina te !)

Didier de Lannoy
alias Vieux Zumbel
(anciennement – et pour toujours - Vié ba Diamba... mais je change parfois de perruque, quand ça me gratte)


 Kamundele na makayabo...
(cookies ya Kin)
Série 2 – Après les élections2012

Autres fronts :

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Faits de société (Ana et le Congo, série 4) ? Cliquez sur :
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Mokolo ya liputa
L
a merveilleuse histoire d'une femme courageuse et entreprenante... qui monte, qui monte, qui monte...
en hommage, une fois de plus
i, à Marie Tumba Nzeza, l'impénitente (heureusement !) et l'irréductible... que la célébration de la "journée du pagne" a mise "très en colère" 

19 mars 2012






A l’occasion de
- Des shégués auraient même dévêtu des femmes qui portaient des pantalons ! Mais ces nouveaux JMPR ne s'en seraient pas pris à leurs grandes (ou petites) soeurs et tantines, les "tshels" de Bon Marché, de Matonge ou de Bandal Bisengo, qui, dans la soirée, accompagnées ou non, déambulaient (certaines d'entre elles étant, oh ! "presque nues") et festoyaient gaiement, de bar en bar, en mini-pagnes, jupettes-pagnes et autres sexy-pagnes...
la “journée du pagne”
du 8 mars dernier, Vieux Zumbel ne peut se retenir de rapporter et de "commenter"... na ndenge na ye...
...
cette meeeeeeeerveilleuse histoireii d'une
vendeuse de mikate à Kauka City, assise sur un tabouret, dès la sortie de l'école... devant la parcelle d'un oncle maternel (qui lui reprochait d'être trop "mobulu" et de parler avec les gens), tout près de l'atelier de Chéri Benga, sur l'avenue de la Victoire
devenue ensuite vendeuse de kamundele, infatigable, jusque tard dans la nuit, au petit marché Djakarta, puis
vendeuse de poulet grillé
, très remuante et enjouée, sur Oshwe, le week-end, à côté du “building” en construction d'Antoine Agbepa Mumba, alias"Koffi Olomide", alias "Grand Mopao", alias "Sarkozy", alias "Soso amela ngando" (?), près de l’ancien Mayaza, en face d’un dépôt de boissons devant lequel se produit, parfois, un excellent orchestre de musique “mongo”, puis
vendeuse de pagnes, toujours aussi efficace et à la langue bien pendue, au marché central de Kinshasa, puis
- Se lançant alors, petit à petit, dans une nouvelle carrière... internationale !

vendeuse de wax importés
au Beach Ngobila et
vendeuse de devises (cambiste, comme on dit, ou bongolatrice), de plus en plus débrouillarde et délurée, et
- Mbongo eko benga mbongo !
vendeuse de services en tous genres (
commissionnaire, manoeuvrière, arrangeuse et
- Trouvant son inspiration dans
la pensée, les paroles et les actes de quelques prédateurs connus... et déclarant faire siens leurs principes de gestion et conseils vertueux : "Yiba muke, tika ndambu !" ou " Mbongo wana boliaka yango, eza mbongo ya mboka !"
pourvoyeuse de contacts, d'adresses et de numéros de téléphone... montant différentes combines et trafics avec les agents du beach et des partenaires du Congo d'en face ou, en d'autres termes, exerçant des "activités commerciales relevant de la petite criminalité transfrontalière"), puis, saisissant de nouvelles opportunités, identifiant de nouveaux créneaux porteurs et devenant, parfois, à l'occasion, si ça se présente
facilitatrice ou entremetteuse
et proposant les services de jeunes filles malicieuses et de jolis garçons bien culés à des
touristes de passage ou à des "résidents permanents" ... et puis, parfois encore, à l'occasion, si ça se présente aussi
- Pourquoi pas ? Chance eloko pamba ! C'était un challenge ! Je l'ai relevé (tembe !) et j'ai bien su gérer ça !

 prêteuse de son propre corps à
- Mon premier mupaya, c'est au beach que je l'ai rencontré, il avait des problèmes de communication avec les agents de la DGM et je lui ai donné un coup de main... Nous sommes devenus copains et il m'a présenté de bons amis à lui !

une clientèle haut de gamme, soigneusement sélectionnée, de (riches, par définition) étrangers
- Beaux comme des dollars... (ou, à la rigueur, des euros, des rands, des nairas, des yens, des yuans, des roubles, des livres sterling, des réaux, des rials ou des francs CFA) !

et amenée, pour faire fructifier son business, à développer
- Je ne connaissais pas bien le travail et j'ai dû tout apprendre, sur le tas
: qu'un mupaya (ozali mosutu, oh ! et tu n'as même pas honte ? si tu veux, je connais un infirmier que peut t'arranger ça !), ce n'est pas toujours circoncis et qu'il faut parfois travailler l'instrument du monsieur pendant des heures... l'embrasser, le cajoler, le caresser, le tripoter et le sucer... pour que son eloko - "eloko na ye lokola bic", chantait Luambo Makiadi - se mette à fonctionner... ce qui ne l'empêcherait pas - "ayebi ata kokoma te", poursuivait le Grand Maître -, d'avoir des sentiments !
son employabilité, à se montrer flexible et à se plier à toutes les exigences

- Et mon entrejambe, tu le préfères comment, chouchou : glabre ou poilu ? Et mes seins (les bapaya, surtout les Français et les Italiens, les Américains aussi, sont obsédés par les mabele... tout autant que par les masoko, c'est toujours bon à savoir !), comment veux-tu que je te les prépare aujourd'hui : sucrés ou salés ? Je te les sers en poire ou sur le plat, saignants ou bien cuits, exsangues ou avec encore un peu de lait dedans ? Tu as toujours ta bête femme blanche à la maison ? Tu me consommes sur place, en amuse-gueule, ou tu m'enlèves comme une princesse et tu m'installes dans ton palais ?
d'un petit cercle d'intimes (composé de Nus, de Bulankos et autres Nebalis) rencontrés au 3615, certes... mais aussi au club Black and White, au GHK, dans les restaurants ou au bord des piscines, à la Halle de la Gombe, au CWB et dans les vernissages, soirées mondaines et réceptions diplomatiques...
- Des femmes comme nous, c'est la toute grande claaaaaaasse !
Nous sommes des courtisanes de haut niveau ! Toujours à la recherche d'un "Katula kiadi", d'un Prince charmant, d'un bolingo ya makasi "lokola lipa na nguba" ou, à la rigueur, d'un bon placement ! Le sens du commerce, un service de qualité, de la conversation, de l'entrain, de l'humour, de l'ambition et des préservatifs ! On fait l'effort de parler le lopoto (ou un français mulayi-mulayi) à nos "amis" et "relations" ! Il nous arrive même de leur payer à boire... pour lancer la conversation ! Rien à voir avec les « Bana Vénin » qui rôdent du côté des parkings des restaurants du centre-ville et qui bipent les automobilistes sur les grands boulevards ou au croisement des avenues Huileries et Tombalbaye en dévoilant leurs fesses ou leurs mamelles !
et puis...
... ayant finalement trouvé le bon fétiche
, le banquier sincère, l'excellent associé, le Tout-Puissant à honorer (et après s'être longtemps tâtée, il y en a tellement ! il y a les incontournables, certes : le TP Ok Jazz, le TP Mazembe... mais il y en a d'autres aussi, et qui sont parfois en concurrence : le gouverneur-cardinal de la ville de Kinshasa et l'archindoki de la province-capitale de la RDC, l'ANR et les ONGDH, la BCC et le BCDC, la Maison Mère et les "dissidents" BCBG... comment savoir lequel est réellement efficace ? doit-on les arroser tous ? comment ne pas se tromper de religion et être sûre d'avoir bien choisi son camp ?) ou même, faute de mieux et à défaut d'un autre prétendant, le "vieux Blanc" (veuf, divorcé, ancien coopérant ou missionnaire défroqué... mauvais amant mais réputé casanier) à marier et dont elle sera l'épouse
- Intraitable avec les domestiques !
avenante, attentionnée, quelquefois infidèle
- Mpo na kosepelisa nzoto, le corps aussi a ses exigences, eh !
mais
néanmoins jalouse et toujours vigilante et la mère de deux charmants bambins... et finissant
patronne d'une boutique à la mode
et de très bonne tenue, dans un quartier élégant de la République de la Gombe
(habits, liqueurs, parfums, produits de beauté et même bijoux)...

C'est ça "la vie des femmes" ?
Et vous y croyez, vous, à cette histoire-là ? Est-elle seulement plausible... ou complètement imaginaire et inventée de toutes pièces ?
On vous l’a déjà balancée, sous une forme ou sous une autre, cette fable, particulièrement édifiante, de la femme « courageuse et entreprenanteiii »... qui monte, qui monte, qui monte ?

Vous y croyez, vous, aux théories de l'accumulation
-
... en dehors du braquage fructueux de la Trust Merchant Bank (152.865 dollars et 23.830 euros) sur l'avenue de l'Equateur dans la commune de la Gombe, à Kinshasa ... ou d'un "coupage de route" lucratif et bien sanglant au Haut-Uélé ou en Ituri... ou d'un trafic à grande échelle de diamba au Kwilu ou de "terres rares" dans tout l'Est de la RDC... d'un détournement de fonds publics très réussi à Lubumbashi, Mbuji-Mayi ou Matadi... ou d'un conflit armé de toute beauté au Nord et au Sud-Kivu... ou d'une insécurité savamment entretenue par des "forces obscures" au Maniema ou au Sud-Ubangi... et du pillage systématique des richesses énergétiques, hydriques, forestières, agricoles et minières de tout le pays et de l'exploitation éhontée de tous ses habitants, qualifiés pompeusement de « ressources humaines »... ou même (nzela ya mayula) d'un mariage-concubinage-chantage fructueux ?
progressive d'un capital productif ?

Et vous y croyez aussi au fameux "modèle" entrepreneurial américain
- ... ou chinois, australien, "européen", brésilien, sud-africain, russe ou qatari, c'est quasiment pareil !
auxquelles les "mamans congolaises"iv seraient invitées à adhérer avec l'aide de
la "Communauté internationale" (une dénomination lénifiante et trompeuse... servant à donner un visage sympathique et bienveillant à ce qu'on pourrait appeler une "entente mondiale des pays riches", voire une "internationale capitaliste" dont les principaux "organes d'impulsion" sont l'OMC et certaines institutions spécialisées des Nations-Unies tributaires de quelques gros contributeurs intervenant de façon déterminante dans le financement de leur fonctionnement et de leurs opérations: la Banque mondiale et le FMI, évidemment - véritable "fers de lance" du capitalisme mondialisé - mais aussi différents fonds, agences et programmes particuliers: la FAO, l'OMS, le PAM, le PNUD, l'UNIFEM, le FNUAP, le HCR, l'UNESCO...) et les conseils avisés de ses "experts en développement" ?

Capitalisme scientifique et art du management au service de la "promotion de la femme" dans un contexte (de plus en plus mondialisé) de prédation économique, culturelle, sociale et sexuelle ?
Eza na tina te ! Balingi kobuba biso !

On vote ?


i Hommage un peu "forcé", certes... mais pouvant néanmoins se justifier : l'histoire racontée par Vieux Zumbel est, de toute évidence
- Eh ! se défend Vieux Zumbel... si je dénonçais les aléas, travers, craques et illusions du capitalisme de façon plus classique... plus personne ne me lirait !
- C'est de l'Abracadabra ! En pire ! Qu'attend donc la commission de censure pour intervenir et sanctionner sévèrement l'auteur-compositeur-interprête de cet album immoral ?
- Meuuuuuuuuuunon,
mon "grand maître" absolu, ce n'est pas Koffi Olomide ... c'est Luambo Makiadi, évidemment, et la rumba de pur style "Odemba" ! ose encore Vieux Zumbel...
"salace" (de l'avis de M.T.N. et de plusieurs autres personnes) mais le reste du texte trouve une grande partie de son inspiration dans différentes "analyses sociales" de M.T.N., très pertinentes et "différentes" de celles que propage le discours officiel.; cliquez aussi sur
http://kamundele.blogspot.com/2011/11/km-6-la-condif-ou-le-genre-comme-on-dit.html

ii Inspirée (notamment !) d'un article paru dans Le Potentiel du 14 mars 2012: “La femme ne doit pas attendre qu’on fasse tout pour elle”
iii Qui ça , Vieux Zumbel ? Maman Olangi (débutant son ministère dans la salle de spectacle du VeVe Center, à Kasa-Vubu, le 10 mars 1991... s'implantant à Molenbeek en 1995, prospérant ensuite à Anderlecht... puis à Cotonou, puis en Afrique du Sud... et venant de fêter enfin, à Limete, sur la 17ème Rue, à la "Cité du Triomphe", le 21ème anniversaire de la création de la Communauté Internationale des Femmes Messagères du Christ CIFMC malgré "plusieurs campagnes de mensonges et de faux témoignages montées par le commun des mortels" et par Satangan !) ? Quelqu'un d'autre encore ? Qui ça ? Kombo na ye nani ? Elle prie où ça ? Elle couche avec qui ? Perette Ele Mpotole ? Noooooooon ! Vieux Zumbel, vraiment, tu exagères ! Oza penza final !

iv Mais qui sont-elles donc, ces fameuses "mamans
- Cela suffit ! Qu'on arrête ! Comment accepter d'être encore aujourd'hui "mamanisées" (par des mâles protecteurs et bienveillants, néo-coloniaux ou néo-mobutistes, c'est du pareil au même, s'autoproclamant "gardiens des traditions"... et par quelques "commères" nostalgiques, inféodées ou complices), réduites à une seule fonction, à un seul usage ? Comment ne pas en avoir marre de cette image "minorisante" et "mamellisante" de la femme ? Comment ne pas revendiquer, en tant que femme, d'être tout simplement un être humain... auquel il arrive (parfois), pour son bonheur et celui de son compagnon, d'avoir des enfants et (entre autres activités) de s'en occuper efficacement...
congolaises" tant vantées par les missionnaires et les colons (puis, ensuite, par le régime de Mobutu... ) ?

Ce sont les "mama ya zando" "et/ou "les femmes et les filles rurales" que la Communauté internationale vient apparemment de... redécouvrir et qui, depuis peu, font l'objet de toutes ses attentions et/ou les "mamans maraîchères" dites "urbano-rurales" ou "semi-rurales" de la périphérie des grandes villes... dont les rendements (considérés comme très médiocres par ladite Communauté internationale !) devraient être augmentés et dont les capacités entrepreneuriales (estimées défaillantes par cette même Communauté !)... pourraient utilement être développées grâce à l'intervention de différents organismes de coopération (soucieux, comme de bien entendu, d'implanter un certain « modèle de développement », à savoir
- Evidemment !
celui qui correspond le mieux à la « façon de voir le monde » des généreux « bailleurs de fonds » dont lesdits organismes ont

- Cela va de soi !

pour mission de promouvoir les intérêts)
?

Ce sont les "femmes d'affaires"
, membres de différents associations et toujours bien introduites dans les cercles du pouvoir et les "femmes politiques" issues de l'ancienne génération (condition féminine et affaires sociales), sur le retour et... remises au goût du jour, perruquées et pouponnées... aujourd'hui ministres, sénatrices, députés ou mandataires de l'Etat dans des entreprises publiques... et toutes disposées à perpétuer ou
- Ne disposant d'aucun autre "modèle de référence" ?
à reproduire une certaine forme de "féminisme encadré"
d'inspiration belgo-mobutiste... un féminisme de "défilés avec port obligatoire du pagne du jour, à motif officiel" (vendu entre 20 et 25 dollars, "soit l'équivalent de la ration alimentaire mensuelle d'une famille dont les responsable est fonctionnaire de l'administration publique" relève Kambale Mutogherwa dans La Tempête des Tropiques du 6 mars 2012), un féminisme apparemment récréatif et festif plutôt que revendicatif, certes... mais aussi un féminisme de "propagande et d'animation"
- Otumoli ba mama, otumoli Mobutu !
au service des pouvoirs en place (quel qu'il soit), un féminisme (et telle semble être sa fonction principale) autoritaire et "territorial"
, organisé sur base de structures administratives d'encadrement de la population héritées de la colonisation belge (... qui ne seront jamais remises en cause sous le régime de Mobutu mais tout au contraire avalisées et renforcées dans le cadre du MPR), et chargé, plus particulièrement, du recensement, de la surveillance, du soutènement et de la conteneurisation d'une clientèle spécifique: la "population féminine" ?

Ce sont encore les jeunes stars, mannequins ou les poupées barbies de la "nouvelle génération", pur produit des Campus et des Instituts Supérieurs,
sélectionnées et formatées par des éleveurs de perroquets, vaccinées, stérilisées et blanchies, cadres de haut niveau et d'une grande technicité, à l'affût d'une opportunité socio-économique, à la recherche d'un poste lucratif et/ou d'un "bon parti", urbano-urbaines
- Mais néanmoins
disposées à "s'impliquer dans la promotion de la femme rurale", à "effectuer des descentes de proximité vers la femme rurale"
(qui devra encore trouver le temps de les recevoir dignement et de leur prêter une oreille attentive et respectueuse ? quand ça ? entre 6h et 21 h, pendant ses "heures de travail" ? entre la recherche de l'eau et du bois de chauffage,
le portage de paniers et de sacs, de bidons, de bassines et de fagots, les travaux des champs, la préparation des repas, l'entretien de la maison, le raffinage de l'huile de palme, la fabrication de chikwangues ou de makala, l'élevage des chèvres et de volaille ou autres activités de pêche ou de vannerie, les soins apportés aux enfants et aux personnes âgées de la famille, les déplacements au marché et, parfois, la vente de viande de chasse, de régimes de noix de palme ou de calebasses de nsamba ramenés par son mari ? où ça ? chez elle, au village ou dans un tout autre lieu à convenir ? au chef-lieu du territoire ? sur convocation de l'Administrateur ?), à "exhorter la femme rurale à quitter l'agriculture de subsistance pour étendre ses superficies et produire davantage dans le cadre de l'autofinancement" et à conduire, avec condescendance (ou "maternalisme"... si on peut se permettre l'expression ?), des actions de bienfaisance et de "conscientisation des femmes à travers les provinces du pays" dans différents domaines "au goût du jour" (à savoir des domaines pour lesquels un financement de la Communauté internationale est prévu) tels que la lutte contre les violences faites aux femmes, la lutte contre le sida, l'encadrement des orphelins et la réinsertion des filles-mères, etc
aptes à l'exportation
, prêtes à participer
- Nani akozala wana ? Perdiem ekozala ?

à des colloques intersexuels ou à des
séminaires et conférences "femmes-femmes" au Salon Congo du Grand Hôtel Kinshasa, au Salon Okapi de l'hôtel Venus ou dans tout autre local prestigieux et
- Ya combien ?
même à l'extérieur du pays
?

Toutes sont des "mamans congolaises", toutes sont des "soeurs" ? Courent-elles les mêmes risques ? P
artagent-elles donc la même existence... et la même couche (voire les mêmes "préférences" sexuelles) ? Ont-elles les mêmes
- Des problèmes d'ordre hormonal ou "gynécologique", peut-être ? Des problèmes
liés au "statut bio-physiologique de la femme", peut-être ? ... ou résultant d'inégalités socio-économiques ou culturelles à caractère sexo-spécifique, peut-être ? ... ou dérivant de l'application de coutumes particulières telles que le lévirat ou la purification sexuelle de la veuve après la mort du conjoint, peut-être ?
emmerdes
et les mêmes intérêts économiques et sociaux... les mêmes habitations, les mêmes "transports"et les mêmes journées de travail... le même accès à l'emploi, au crédit, à l'éducation ou aux soins de santé ? Ont-elles la même histoire et le même avenir ? Affrontent-elles les mêmes guerres et les mêmes sécheresses dans les mêmes conditions ? Ont-elles les mêmes rêves, les mêmes aspirations et les mêmes chances de les voir aboutir ? Doivent-elles nécessairement, parce qu'appartenant au même "genre", avoir en commun un projet de société identique ?

Les "privilégiés" ont-ils jamais, dans l'histoire de toute l'humanité (membres de "castes" dites supérieures ou d'une prétendue "élite",
membre d'une "race élue" et d'un "sexe dominant", féodaux et esclavagistes, bourgeois et colons et autres prébendiers) lutté pour la liberté et l'égalité des droits (entre seigneurs-propriétaires et serfs-esclaves, patrons et prolétaires, planteurs et coupeurs de noix de palme, hommes et femmes, agents expatriés de la MMR et creuseurs artisanaux des mines de coltan de Kisengo, apôtres sermonnaires et débiteurs de la dîme, etc), réclamé une répartition équitable des richesses entre tous les êtres humains... ou même tout simplement, oeuvré en faveur de l'amélioration des conditions de vie de ceux-là même dont ils exploitent le travail et qu'ils réduisent à une condition servile... ?

Et les grandes (petites et moyennes) bourgeoises de Kinshasa et des principales villes du pays pourraient-elles, sans imposture ni fumisterie, prétendre oeuvrer à l'amélioration des conditions de vie des femmes paysannes de "l'intérieur du pays"... ou même

- Ce sont leurs "voisines", pourtant, non ?
des
maraîchères, petites commerçantes "de tout" (mapa, mikate, tombola, ndunda, fufu, diata, etc), employées et domestiques, ouvrières, concasseuses de pierres, fabricantes de sachets d'eau pire ("Ya Mado") vendus aux arrêts de bus en cachette des policiers, sans emploi ou "au foyer "... de toutes les femmes de (comme on dit dans certains milieux) la "basse classe" qui vivent dans les anciennes "zones annexes" et les nouvelles périphéries urbaines "populeuses" de la RDC ?

Olingi kobuba biso ?